Question n°1 : Bonjour Monsieur Bernus, vous êtes Directeur Technique de la Société Martiniquaise d’HLM. Pouvez-vous nous présenter la SMHLM, ses missions, son histoire et son actualité.
La SMHLM est une entreprise sociale pour l’habitat ancrée dans le territoire depuis 52 ans. Les actionnaires principaux sont la CTM, les trois communautés de communes, la Mairie de Fort-de-France, l’Association des Maires, des banques mutualistes et quelques autres actionnaires.
La SMHLM est une entreprise indépendante du territoire. Elle ne dépend d’aucun grand groupe.
Sa mission est de construire, gérer, louer à prix accessibles, des logements collectifs et individuels (appartements, villas).
D’autres produits d’hébergement sont également construits, tels que des locaux professionnels, des EHPAD, des résidences universitaires, des gendarmeries, des foyers (tous gérés par des tiers).
L’entreprise est composée d’environ 150 salariés, dont une soixantaine de concierges, gère environ 10 000 logements et 1 000 chambres foyers, répartis dans 31 communes de l’île.
Notre ligne de conduite est : proximité, qualité, sécurité. C’est notre stratégie globale : être proche de nos clients, construire des résidences à taille humaine où les loyers et les charges sont les plus bas possibles.
Notre mission première est de loger les familles les plus démunies. Il est pour nous très important que nos clients soient bien dans leurs logements, même après 40 ou 50 ans.
Cette démarche nous a conduit à engager une démarche de certification qualité ISO 9001, que nous avons obtenue en 2021.
Afin d’assurer son développement et de participer à répondre à un très fort besoin, elle s’est implantée en Guyane depuis 2020 sous l’appellation LA GUYANAISE D’HLM.
Question n°2 : Le projet BatiSolid d’adaptation des normes de construction vise clairement à améliorer la qualité du bâti en agissant dès la phase initiale de conception et de construction, mais aussi aux moments opportuns tout au long de la vie des ouvrages et bâtiments. L’objectif visé est de réduire la sinistralité tout en maîtrisant les coûts globaux. Comment ces notions se traduisent-elles dans les politiques menées par la SMHLM ? Et comment la SMHLM peut-elle encore plus efficacement contribuer au développement du projet ?
La SMHLM se doit de livrer des produits performants. C’est pourquoi en 2017, l’ensemble des métiers techniques ; construction, entretien-courant et gros entretien du patrimoine, ont intégré la même direction opérationnelle.
L’objectif était de favoriser la circulation des informations et les bonnes pratiques, pour améliorer la qualité du produit et la maitrise du coût global.
Afin de poursuivre sa contribution au projet BatiSolid, la SMHLM pourrait proposer une opération pilote où sa conception serait étudiée en équipe mixte SMHLM – BatiSolid.
Cette collaboration permettrait de mettre en application certaines propositions de BatiSolid.
Question n°3 : Le Groupe de travail BatiSolid n°9 vise à apporter à la Collectivité Territoriale de Martinique les éléments techniques permettant une révision de fond de la Règlementation Thermique de Martinique (RTM). Par ailleurs, les problématiques relatives à l’efficacité énergétique et au confort thermique des logements prennent une importance croissante pour le secteur de la construction, comme peut en témoigner la profusion de normes et règles publiées en lien avec ces sujets. Comment ces contraintes sont-elles ou seront-elles appliquées au sein de votre parc de logements ? Et pensez-vous que les locataires perçoivent dans ces aménagements et travaux une plus-value ?
Des études de conformités à la Règlementation Thermique Martinique sont réalisées sur toutes les opérations de constructions neuves.
Renforcer la performance énergétique et le confort thermique des projets sont aujourd’hui nécessaires.
Toutefois, il sera important de prendre en compte les contraintes météorologiques de l’île, ne pas créer de suréquipement et prendre en compte le mode de vie des occupants.
Les locataires ne perçoivent pas toujours l’intérêt de certains aménagements et équipements, car parfois non identifiables et/ou trop « éloignés de leur quotidien ».
Par ailleurs, nous devons veiller à la maîtrise des charges locatives.